Résumé :
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Le roman ressemble au théâtre puisquils sont tous les deux pareils à la vie. Le monde entier est une scène, dit Shakespeare, et nous y sommes tous des acteurs. Depuis la nuit des temps, tous les soirs, les mêmes fables se répètent pour le plaisir du public. À tour de rôle, on reconnaît la sienne en nimporte laquelle des histoires qui se jouent sous nos yeux. La morale, amère, en est toujours la même : dépossédé enfin de tout ce qui fut à lui, chacun, au bout du compte, règne seulement sur les chagrins qui lui restent et dont il ne garde que le souvenir, dont il ne conserve que le secret. Mais lorsque les acteurs, sous les sifflets ou sous les applaudissements, se préparent à regagner leurs loges, une image persiste que tout homme peut peindre, sil le souhaite, lui donnant par exemple lapparence de cet étang où, parmi les fantômes qui flottent à la surface, il aperçoit les flèches de feu de quelques poissons dor brillant dans la lumière qui baisse. Les trois coups retentissent. Le silence se fait dans la salle. Le rideau se lève. La scène se situe en Angleterre. Laction se déroule vers le milieu du vieux XXᵉ siècle. Un homme, le plus célèbre des Premiers ministres du Royaume-Uni, pose pour un autre qui le peint. On nen dira pas plus pour linstant. Drame ou comédie, le spectacle peut maintenant commencer, qui raconte à chacun le récit de ce qui fit sa vie.
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